Devenir aidant familial implique bien souvent de réduire son activité professionnelle, voire cesser complètement de travailler. Pour vous aider à aider vos proches, quelles sont les aides auxquelles vous pouvez prétendre ? Avez-vous le droit à une rémunération si vous vous occupez à temps plein d’un membre de votre famille ? Nous faisons le point.
Qu’est-ce qu’un aidant familial ?
Les aidants familiaux ne sont pas des professionnels. Ils ont bien généralement une activité professionnelle autre, et décident pour des raisons qui leur sont propres de s’occuper de l’un de leur proche handicapé ou malade. Cette aide est quotidienne et prend de multiples formes. Faire les courses, le ménage, la toilette, prodiguer des soins ou encore l’aide dans ses démarches administratives.
Cette aide familiale peut-être à temps complet ou à temps partiel. Simplement, vous occupez de vos proches implique bien souvent au minimum une baisse de vos revenus, si vous décidez de le faire à temps partiel. Si vous devenez aidant familial à temps plein, cela implique fréquemment une perte de votre salaire. Il existe tout de même un congé proche aidant, qui va de pair avec une indemnisation.
Toutefois, ce congé est limité à trois mois et peut être renouvelé, dans la limite d’une année complète sur l’ensemble de votre carrière. Si vous occupez de vos proches est tout à votre honneur, il ne faut pas non plus vous oublier, ni mettre de côté votre santé. En tant qu’aidant familial, vous avez toujours le droit à une mutuelle, et vous pouvez tout savoir sur les garanties qui vous protègent dans votre cas très spécial. En tant qu’aidant, vous n’êtes pas à l’abri du surmenage, des insomnies ou du stress, qui sont des symptômes qui méritent votre attention.
Quelles sont les aides pour un aidant familial ?
En France, on compte plus de 11 millions d’aidants familiaux, qui ne sont, pour la plupart, pas au courant qu’ils sont reconnus par l’État. À ce titre, des aides existent pour vous encourager à aider vos proches. Financièrement, il est possible de vous faire rémunérer pour votre travail, mais cela est lié à la situation de la personne que vous aidez. Si votre proche touche l’APA ou le PCH, il est possible pour lui de vous rémunérer, à condition qu’il ne soit pas votre conjoint. Si vous avez obtenu un congé proche aidant, vous avez le droit à une indemnisation comprise entre 43 € et 52 €.
Pour vous encourager à prendre soin de vous, il existe le droit au répit, qui, comme son nom l’indique, vous permet de prendre du temps pour vous. Ce congé finance des prestations, dans la limite de 500 € par an, pour s’occuper de votre proche à votre place et vous laisser quelques jours pour prendre quelques jours de congés dans votre activité très exigeante. Pour contrer la solitude, sachez qu’il existe aussi de nombreuses associations de proches aidants, qui vous permettent de vous exprimer et de vous sentir moins seul.
Devenir aidant familial demande beaucoup de courage et d’abnégation, mais ne vous condamne pas à la solitude ou à travailler sans arrêt. N’oubliez pas de prendre soin de vous, de votre santé mentale et de prendre un peu de repos.